Subculture

Apparues comme objet d’étude dès les années 1950, les subcultures font partie du folklore urbain. Attaque à la morale, attaque à la culture, attaque de la langue ou même attaque physique tout court, les subcultures (traduites hâtivement en sous-culture) marquent l’espace par la contestation de la culture dominante. Elles font pourtant preuve d’une grande créativité dans les domaines artistiques, que ce soit dans la musique, la mode, le graphisme ou le langage, offrant leurs créations en spectacles dans l’espace public, avec ou sans l’accord des passants. Menacées constamment de disparitions, c’est en permanence qu’elles se recréent et se réactivent, donnant constamment l’impression de mourir et de renaitre, à un rythme effréné.
A Bordeaux, la subculture du rock a agité les nuits de la « belle endormie » dès le milieu des années 1970. Que ce soit les pionniers de la période 1977-1983, les vétérans du Jimmy, ou les « enfants du rock » des années 2000, les adeptes de la guitare électrique marquent la ville de leurs empreintes. Salles de concerts, bars, affiches, autocollants et vêtements déchirés sont autant de traces éphémères et insaisissables de leur histoire, et de celle du port de la lune.